Professeur Hicham El Fazazi(d’origine de Taounate):«La fertilité est un vrai problème de santé publique au Maroc»

Rania Missaoui-Site « Barlamane.com »:«Taounate.net» / Dans un bâtiment avoisinant l’entrée de l’hôpital Cheikh Zaid à Rabat, se trouve l’un des performants centres de fertilité au Maroc. C’est le professeur El Fazazi qui nous reçoit. Natif de Rabat,(d’Origine de Taounate) il est gynécologue, obstétricien et Assistant médical à la procréation.

Après 25 ans de service dans l’armée, Hicham EL Fazazi a participé à plusieurs missions humanitaires nationales et internationales pour lesquelles il a reçu des félicitations et décorations de la part du roi Mohammed VI et de l’ONU.

Il est professeur universitaire depuis 2015, enseignant à la Faculté de médecine de Casablanca et actuellement enseignant à l’université internationale Abulcasis des sciences de la santé à Rabat. En parallèle, il gère le centre de fertilité qui a ouvert ses portes récemment : «Je participe à toutes les activités en sein de l’hôpital surtout dans  ma spécialité gynécologie – obstétrique et je pratique aussi la procréation médicale assistée. C’est un projet qu’on a élaboré depuis à peu près 7 mois. Le centre a été inauguré le 1er décembre 2021. C’est un travail d’équipe, de logisticiens, d’ingénieurs, de médecins et de gestionnaires. Grâce à nos efforts, le projet a vu le jour dernièrement», affirme ce spécialiste en fertilité.

«La fertilité est un vrai problème de santé publique. Aujourd’hui, il y a deux centres publics et une vingtaine de centres privés dont le nôtre au Maroc. On essaye de répondre aux besoins de la population. Aujourd’hui on a entre 10 % à 15% de couples infertiles. Il y a plusieurs facteurs dont : l’avancement de l’âge de mariage, les facteurs alimentaires et environnementaux. Il y a plein de complications qui sont à l’origine de cette infertilité. C’est un handicap non seulement personnel,  familial  mais également sociétal», souligne M. El Fazazi.

Il ajoute que «même dans les grands centres au monde, la réussite ne dépasse pas les 30%. Cela dépend de l’étiologie, de la cause de l’infertilité, de la technique utilisée et ça dépend surtout de l’âge du couple. La réussite est calculée à travers les tentatives cumulatives. On essaye plusieurs fois. L’avantage au Maroc c’est que le traitement médical est remboursé à hauteur de 70 à 80% et il a même été envisageable par le gouvernement de revoir ce remboursement pour avoir une satisfaction en matière des actes notamment l’l’insémination intra-utérine, la fécondation in-vitro (FIV) et l’injection intracytoplasmique des spermatozoïdes (ICSI).»

Pour potentialiser et augmenter le taux de réussite, il faut faire plusieurs tentatives. Les professionnels conseillent aux patients d’être patients, suivre à la lettre les directives de l’équipe médicale et répondre présents aux examens complémentaires.

Le centre de fertilité de Cheikh Zaid reçoit des patients de toutes les villes du Maroc mais également des étranger dont la majorité sont des africains vu les facilités que l’hôpital leur présente.

Après l’obtention d’un baccalauréat en sciences expérimentales, Hicham El Fazazi réussit un concours d’admission dans la médecine militaire. Il s’inscrit en internat dans la faculté de médecine à Casa en 2002. C’est au CHU Ibn Rochd où il est interne pendant deux ans et demi et y débuta sa spécialité «gynécologie obstétrique». Il rejoint donc l’hôpital militaire pour compléter sa formation. «Afin de compléter cette formation j’ai fait un stage de perfectionnement en France, sur Paris et en région parisienne. C’est là où j’ai perfectionné les techniques de la procréation médicale assistée» nous explique le professeur El Fazazi.

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