Le fils de Taounate Makki Abou Chamail: Abandon de l’écriture en dépit de la propension à écrire
Makki Abou Chamail*« Taounate.net »/-Ecrire, pour différentes raisons chez la plupart, ou ne pas écrire pour cesser le gribouillage, en cas d’incompétence, c’est là tout le problème.
Face à cette situation dilemmatique pour les amateurs désirant se faire connaître par la chose écrite, et sommés par le bon sens d’être à la hauteur d’une irrésistible vocation, que choisir alors, s’interrogera-t-on, avec un certain malaise ?
C’est là justement la question qui se pose, s’imposant dans ce contexte !
Nihil novisub sole,
Rien de nouveau sous le soleil !
Cela a été déjà affirmé par certains penseurs, et maintes fois depuis que l’homme vit et pense sur cette vieille terre.
Tout est dit, et l’on vient trop tard, comme l’a déclaré La Bruyère dès le début de son livre ” Les caractères,” unique en son genre après les pensées de Théophraste dont il s’est largement inspiré, et qu’il a imitées, pour ne pas dire plagiées. La bruyère, dont l’unique ouvrage a fait époque, comme l’on sait, n’est pas celui qui laisse penser au travail de plagiaires, à l’instar d’un piètre écrivain.
Mais ce n’est là, certes, qu’un argument subsidiaire, et relatif à un autre problème, alors que j’ai, dans cet article, à en résoudre un autre, analogue, peut-on dire.
Faut-il donc, en revanche, abandonner l’écriture pour ne faire dorénavant que lire pour mieux vivre, à la lumière du savoir divin d’abord et du savoir humain ensuite ?
En effet, quelle noble occupation à passer une grande partie de son temps ou même de sa vie à lire avec profit les trésors de l’esprit légués par les grands hommes, trésors regorgeant d’idées salvatrices, de telles idées servant à mieux se connaitre, à mieux connaître les autres, à trouver la paix ici-bas et ailleurs, dans l’autre monde qui nous attend…
Faut-il vraiment cesser d’écrire parce que nos prédécesseurs ne nous ont rien laissé à dire ?
Moi, personnellement, je suis plutôt enclin à y croire un peu, mais de façon vague, car si j’y croyais pleinement, je serais alors contraint, de par la force de la vérité, d’abandonner cette page pour ne plus y revenir, et ce serait quand même pénible pour moi.
Reconnaître qu’abandonner l’écriture c’est, outre l’abandon de soi-même et de ses idéaux, dire au revoir aux aimables lecteurs, d’où impossibilité, du moins pour l’instant.
En tout cas, nonobstant toute réticence en matière d’abandon dans ce sens, je proposerais toutefois, en définitve, à certains de n’écrire qu’à la condition d’avoir quelque chose de fort, d’utile à dire et d’avoir la compétence d’écrire sans fautes, de penser correctement…
Ce massage, dont on me fait parfois grief, a souvent été diffusé par moi sur Facebook, et je le répète maintenant entériné autrement.
Sachant qu’il y a des génies soit dans le monde de la philosophie comme philosophes illustres, soit dans le domaine de la littérature mondiale en tant qu’écrivains de renom, par exemple, qui s’appellent Aristote, Platon, Ibn Sina ( Avicenne ), Ibn Rochd ( Averroes ), Moïse Maïmonide, Al Ghazali, Ibn Rochd ( Averroes ), B. Spinoza, H. Bergson, B. Russel, F. Dostoïevsky, L.Tolstoï, W. Goethe, A. de Vigny, V. Hugo, A. de Lamartine, C. Baudelaire, A. Gide, M. Proust, Anatole France, W. Faulkner, AbdArrahmaneBadaoui, Abbas M. Al Akkad, Taha Hussein, Taoufik Al Hakim- et j’en passe- puis, prenant en considération les ” sommités ” de la pensée humaine dont les noms sont indiqués ici “, je réalise mal comment on pourrait leur faire concurrence ou se proposer comme étant leur égal par une mauvaise écriture où abonderaient les fautes de tout genre enlaidissant la page écrite.
Quant aux idées farfelues et aux pensées médiocres, banales qui, sans doute, n’y manqueraient pas aussi, alors concluons à l’inutilité d’une telle écriture, voire de toute écriture à côté de celle des clercs.
*Poète et écrivain d’origine de la province de Taounate-Résident à Rabat.